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L’enrubannage, une solution pour réduire les pertes en MS

A la différence de la voie sèche, l’enrubannage est un mode de conservation permettant de récolter des fourrages plus humides et donc plus riches en protéines. Il rend également la chaine de récolte plus flexible et demande des infrastructures de stockage moins contraignantes.

A noter qu’un fourrage de qualité sera plus à même de répondre aux besoins métaboliques et physiologiques du troupeau.


Les avantages de l’enrubannage en bref

  • Le fourrage est récolté avec un taux de matières sèches compris entre 50 et 60%. L’idéal pour préserver les feuilles, source de nutriments, encore plus sensibles dans le cas de fourrages fragiles tels que les légumineuses. 
  • L’enrubannage donne également la possibilité de produire un fourrage avec des fibres et des brins plus longs qui stimulent l’appétit des animaux. 
  • La récolte est sécurisée sur le plan climatique. Cette technique ne demande pas une longue fenêtre de beau temps. Il est également possible de réaliser des premières coupes plus tôt dans la saison et de valoriser les couverts végétaux afin de sécuriser le stock fourrager. 
  • Le conditionnement en balle offre une meilleure adéquation entre qualité, type de fourrage et besoins journaliers du troupeau, pour une alimentation maîtrisée.
  • La chaine de récolte est identique à celle du foin. Seul l’investissement dans une enrubanneuse en complément est nécessaire.
  • Etant protégé par du film, le stockage en extérieur est possible. Les bâtiments restent donc disponibles pour le stockage des matériels, intrants ou fourrages secs. 
Balles de foin enrubanné

L’enrubannage valorise la qualité de vos fourrages

L’enrubannage est un mode de récolte qui limite les pertes en matière sèche. En effet, dès la fauche, le fourrage est fragilisé. Plus il sèche, plus les manipulations mécaniques ou aléas climatiques auront un impact sur le rendement et la qualité nutritionnelle du fourrage. 

Les pertes de matières sèches sont liées au processus respiratoire, aux interventions mécaniques, au lessivage et au stockage. 

L’enrubannage réduit les pertes par respiration

Même si l’herbe est coupée le métabolisme des cellules continue à fonctionner tant que le fourrage a un taux d’humidité supérieur
à 35-40%. 
La respiration et le métabolisme se poursuivent avec :

  • La dégradation des protéines,
  • La transformation des nutriments digestibles comme les sucres en énergie, gaz carbonique et en eau.

Les pertes par respiration sont évaluées de 1 à 1,5 % de MS par jour, soit dans le cas de récolte par voie sèche, de 3 à 10% de la MS totale.

Seule une dessiccation rapide des cellules va arrêter leur métabolisme et donc réduire la perte de valeur alimentaire. Ce pré-requis demande d’intervenir lorsque les conditions météo sont très favorables.

Dans le cas de récolte d’un fourrage jeune et riche en nutriments, ces conditions ne sont généralement pas remplies en totalité. Difficile donc de préserver le maximum de la valeur alimentaire de ces fourrages. 

 

 

Enrubannage de foin
Le processus respiratoire de la plante fonctionnera tant que le taux d’humidité sera supérieur à 35/40 %. Pour limiter les pertes de valeurs alimentaires il faut accélérer la dessiccation ou placer le fourrage dans des conditions d’anaérobie.

Le plus de l’enrubannage  

Avec l’enrubannage, le fourrage est récolté avec un taux de matière sèche compris entre 50 et 60%. Les interventions sur le fourrage fauché sont rapides et le temps de séchage nécessaire est réduit. Des conditions favorables pour limiter les pertes par respiration.


L’enrubannage réduit les pertes par mécaniques 

Pour accélérer le séchage du fourrage, un grand nombre d’actions mécaniques sont menées (multiples fanages, andainage). Chaque intervention génère des pertes de MS toujours plus élevées à mesure où le taux d’humidité du fourrage baisse. 

Les feuilles, séchant plus vite que les tiges, sont les premières à pâtir de ces interventions mécaniques. Ce constant est d’autant plus impactant pour les légumineuses. Leurs folioles sont les plus vulnérables, car ils sont simplement attachés à la tige par un fin pétiole et peuvent donc facilement se briser.

Les brisures de feuilles ne représentent pas uniquement une diminution du rendement, mais surtout une réduction de la valeur alimentaire du fourrage.
Ce sont les feuilles qui contiennent des protéines et des sucres alors que la tige se compose principalement de cellulose et de lignine, des éléments moins digestibles.

La qualité du fourrage se mesure également par la préservation des feuilles lors de la récolte.

Enrubannage de légumineuses
Les feuilles des légumineuses sont plus sensibles aux diverses interventions mécaniques. Le risque de brisures donc de pertes de nutriments et d’autant plus important.

Le plus de l’enrubannage 

Avec des interventions sur un fourrage encore humide, l’enrubannage réduit les pertes liées aux actions mécaniques. Les pertes de MS sont estimées de 5 à 7% contre environ 20% pour le foin. 

 

L’enrubannage réduit les pertes par lessivage

Averse, orage…La moindre précipitation aura un impact sur la qualité du fourrage. L’eau lessive les nutriments solubles (sucres, minéraux et vitamines) et si intensité des précipitations est forte, les feuilles peuvent se briser.

Une fois humidifiées, les cellules du fourrage recommencent à respirer. Le processus de séchage est rallongé et le nombre d’interventions mécaniques est amplifié.
De ce fait, la perte de valeur alimentaire est d’autant plus grande que les précipitations sont importantes et prolongées.

Les pertes de valeurs alimentaires du fourrage par lessivage sont évaluées à 5 % pour des précipitations de 2 à 3 mm, voire plus de 20 % avec 25 à 30 mm de pluie.  
 

 

Enrubannage herbes
La moindre précipitation sur ces andains amplifiera les pertes de nutriments par lessivage. Une récolte rapide dans de bonnes conditions favorisera la conservation de la valeur alimentaire du fourrage.

Le plus de l’enrubannage 

Ce mode de récolte permet d’intervenir à un taux d’humidité plus élevé. Avec l’enrubannage, la dépendance aux conditions météo favorables est réduite ce qui limite donc le risque de perte de nutriments par lessivage. 

 

L’enrubannage réduit les pertes durant le stockage

Si toutes les conditions de réussite ne sont pas réunies lors de la récolte, durant la conservation, le fourrage peut se dégrader. 

 

  • Pour des conservations par voie sèche : une récolte à un taux d’humidité trop élevé peut provoquer d’échauffement du fourrage et de ce fait baisser la digestibilité des protéines. 
  • Pour des conservations par voies humides : une introduction trop importante d’impuretés ou le non-maintien des conditions anaérobies peuvent engendrer le développement de moisissures et d’acide butyrique réduisant la valeur alimentaire du fourrage. 
     
stockage de foin dégradé
Si la récolte se déroule dans de mauvaises conditions, le fourrage se dégradera durant le stockage.

Le plus de l’enrubannage 

Si toutes les conditions sont réunies, l’enrubannage offre de meilleurs résultats. Etant conditionné en balle, l’ouverture est adaptée au volume quotidien demandé par la ration du troupeau. Les conditions anaérobies sont mieux préservées que dans un silo d’ensilage. 
Le fourrage impropre à la consommation pour le troupeau est évalué de 15 à 25 % dans le cas d’un ensilage d’herbe stocké en silo, contre 3 à 5 % pour des balles d’enrubanné.  

 

Solutions d’enrubannage KUHN

KUHN propose une gamme complète d’enrubanneuses pour répondre à tous les besoins des éleveurs en termes de type, taille et poids des balles à enrubanner, mais également de type de machine recherchée (enrubanneuse portée ou traînée, pour balles rondes et/ou carrées, simple ou double satellite…)

enrubanneuse à balles rondes

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A lire également : les clés de la réussite de l’enrubannage. 

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