La gestion des adventices en Techniques Culturales Simplifiées
Comment arriver à gérer les adventices sans labour ? C’est heureusement possible en combinant différents leviers agronomiques.

En
, la gestion des adventices requiert observation et technicité.
Sans labour, maintenir la densité de mauvaises herbes sous le seuil de nuisibilité demande d’utiliser tous les leviers agronomiques à sa disposition.
Le désherbage peut être mécanique ou chimique, voire une combinaison de ces deux techniques. Pour ne pas générer de surcoût de désherbage ou pénaliser le rendement, la prévention s’impose.
Pour limiter les trop fortes pressions, le premier levier d’action passe par les rotations.
Leur diversification se bâtit en alternant cultures d’hiver et de printemps, mais aussi mono et dicotylédones.
Des rotations diversifiées et longues, de 5 à 6 cultures, aident à éviter la spécialisation de la flore. Il est plus facile de gérer une flore diversifiée que monospécifique. Face à un panel large d’adventices, il y a une certaine régulation des densités. Comme elles doivent se partager le terrain, aucune espèce se sera présente à outrance. Une flore variée est aussi moins pénalisante en cas d’échec de désherbage sur un type d’adventice. Comme la pression de cette adventice n’est pas trop forte, l’impact sur le rendement sera moins pénalisant.
Dans la construction de sa rotation, il faudra aussi jouer avec les intercultures en choisissant les couverts les plus à même d’étouffer les adventices. La destruction, mécanique ou chimique, du couvert, détruira aussi les adventices présentes.

Un déchaumage suivi d’un rappuyage permettront la levée puis un nouveau déchaumage ou tout autre travail du sol viendra détruite les adventices pour semer dans une parcelle aussi propre que possible.
Pour plus d’efficacité, il faut viser la période de germination des adventices les plus problématiques et de bonnes conditions d’humidité.

Pour réduire la pression à la levée de la culture, on peut aussi retarder le semis.
Ainsi, la levée aura lieu après la période de germination des adventices. En effet, plus la période de semis est tardive, plus un traitement en prélevée pourra être efficace.
La concurrence des adventices sur la culture sera alors plus faible, ce qui permettra de préserver le potentiel de développement. Pour une bonne réussite d’un semis tardif, il faudra veiller à adapter la variété.

Labour, ami ou ennemi du désherbage ?
Le labour a un effet « désherbage » positif comme négatif.
D’un côté, il permet la dilution du stock semencier de l’année en cours mais de l’autre, il peut faire remonter à la surface des graines d’années antérieures. Or, certaines graines peuvent regermer après plusieurs années d’inactivité.
En TCS, un labour occasionnel, à une profondeur modérée, peut s’avérer efficace pour enrayer une hausse des adventices.

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